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Méditation et pleine-conscience : apprendre à se connaitre

Dernière mise à jour : 16 févr. 2023


Cette série d'articles a pour but de partager avec vous les différents aspects de la méditation, non pas telle que nous l'imaginons dans sa connotation religieuse, mais dans tout ce qu'elle peut être et nous apporter comme bienfaits, en tant que pratique quotidienne intégrée dans notre hygiène de vie. De plus, la naturopathie étant une vision globale de l'individu, le naturopathe se doit d'appréhender la personne dans son entièreté, sa globalité; si une alimentation en adéquation avec le fonctionnement et les besoins de l'organisme est nécessaire, il faut aussi savoir gérer ses émotions, son stress, afin que celui-ci ne puisse pas engendrer de l'inflammation et du déséquilibre dans l'organisme.

Palpitations cardiaques, peur panique empêchant une personne de prendre la parole, intestin douloureux, constipation ou besoin urgent d’aller “se vider”, souffle coupé et impossibilité de respirer correctement, stress oxydatif entraînant un vieillissement prématuré de notre peau et de nos cheveux, le stress et les émotions sont aussi responsables de déséquilibres, dans notre cerveau et notre organisme tout entier.

Savoir choisir ses pensées, ses phrases, à la même importance que savoir choisir des légumes, fruits, légumineuses, etc ;ce n'est pas nous qui devons décider de ce qui est bon ou non envers notre organisme, nous devons être unité envers ses besoins et son fonctionnement.Et pour cela, il faut apprendre à le connaître, et à se connaître.


En quoi est-ce que méditer est différent du fait d'aller faire une séance d'acupuncture, de soin énergétique, de reiki, de suivre une analyse, puisque ces pratiques ont aussi pour but d'amener du bien-être et un certain équilibre envers une personne? Dans ces pratiques, la démarche est d’attendre qu’ une personne extérieure nous amène ce bien-être, nous amène à être en paix; on attend de l'autre que ce soit lui qui règle nos problèmes, que ce soit lui qui nous dise quoi faire, qui l’on est, et effectivement, si nous sortons “allégés” et plus en phase avec nous-mêmes après cette séance, notre mal-être, nos questionnements, agissements, le même marasme mental et la même négativité vont vite revenir dans notre quotidien, au bout de quelque jour. On va donc reprendre rendez-vous pour la semaine suivante afin de redemander à la même personne la même action, les mêmes réponses, la même aide, mais sans jamais, chez soi, chercher à comprendre le pourquoi de nos blessures, pensées, actes et décisions. Mais comment aller mieux, comment vaincre sa peur, comment vaincre ses angoisses, comment savoir prendre des décisions, parler aux autres, exister, si tous les jours nous continuons à nous alimenter des mêmes pensées négatives, nous amenant les mêmes fonctionnement négatifs? Si il peut être nécessaire de faire une thérapie, une analyse, d'aller voir certaines personnes afin d'entrer dans du bien-être, celles-ci ne doivent pas devenir nos béquilles pour nous soutenir. Comme le fait une personne qui a été accidentée et qui doit réapprendre à marcher, il nous faut d'abord apprendre à nous tenir debout, à marcher avec un déambulateur, puis des béquilles et un jour, à savoir avancer sans support.Et cet apprentissage de nos émotions, c'est ce que nous apprend la méditation,la pleine conscience;aller chercher les réponses en nous, tous les jours, à chaque instant qu'une colère,peur, dévalorisation prend sa place dans notre tête suite à un acte ou une conversation .

Si le thérapeute est là pour nous poser certaines questions afin d'ouvrir notre conscience, afin de nous aider à voir plus clair en nous, à nous apaiser, il nous appartient, dans notre vie quotidienne, de savoir mettre en place ce dialogue intérieur avec nous-mêmes; dialogue , analyse, pleine-conscience, peu importe le mot, qui nous permettra de comprendre le pourquoi de notre colère, de notre peur, tristesse, et nous permettra de reprendre le contrôle sur nos émotions. Ne pas s’identifier à cette peur, dévalorisation, colère, ne pas devenir ce que nos émotions veulent que l'on devienne, mais apprendre à se regarder autrement, à se parler autrement, afin d’entrer dans l’équilibre, dans notre plein potentiel, dans les pleins pouvoirs de tout ce que l’on Est .

Apprendre à se connaître pour savoir aussi dire non, pour savoir ne pas s’épuiser, épuiser son organisme, épuiser les autres, dans un besoin sans cesse inassouvi de perfection.

En quoi la méditation peut-elle être positive, est-ce que la méditation est dangereuse, est-ce que son impact bénéfique envers notre organisme et notre cerveau a pu être scientifiquement prouvé, est-ce que méditer peut aider à réduire le stress inflammatoire et agir sur certains déséquilibres ou dysfonctionnements de l'organisme, est-ce que méditer c’est visualiser des objets, y a-t-il différents moyens de méditer? La méditation est-elle vraiment dangereuse, est-elle objet de manipulation, de perte d'identité, ou la pensons-nous dangereuse car nous l'associons à des sectes, gourous, à de la manipulation psychologique?

A moins que les livres d’histoire soient aujourd’hui différents, Hitler n’a jamais été mentionné comme une personne ayant une pratique de la méditation ou de la pleine conscience dans sa vie, et pourtant, il a été capable de manipuler des millions de personnes, faisant passer les pires atrocités pour des actes normaux et naturels. L’être humain n’a pas besoin de méditer pour manipuler les autres, il lui suffit juste d’avoir soif de pouvoir et de puissance, par contre, ce qui est dangereux est notre perte d’identité à laisser une personne avoir de l’emprise sur nous et nous dicter qui nous sommes.

A ne pas exister, on existe à travers les autres et le besoin d’appartenance à un groupe, une secte; à ne pas exister, on laisse l’autre dicter nos choix, nos pensées, nos actes. Au nom de La vérité, on cesse d’entrer dans la conscience de nos propres choix, et l’on se laisse manipuler par l’autre, devenant ce qu’il veut que l’on soit, et non ce qui l’on est vraiment. Ce qui est dangereux, ce n’est pas ce que l’autre dit, car l’autre est Autre et à le droit d’affirmer ce qu’il veut, ce qui est dangereux est notre abandon de raisonner, réfléchir, se parler à soi-même, s'analyser. Ce qui est dangereux est de se fondre dans l'autre, de se laisser happer par son extériorité, par sa résonance envers nos besoins ou rêves, de s'identifier à son discours et se laisser manipuler par ses promesses. Méditer, au contraire, c'est apprendre à voir et comprendre notre faiblesse, nos besoins, envies ;c’est reprendre le pouvoir sur notre équilibre intérieur, se nettoyer de nos blessures pour entrer dans l'équilibre, la conscience, la pleine-conscience de nos souffrances et besoins qui en découlent, afin de ne plus se fondre dans les promesses de l'autre et savoir poser des actes justes.

Alors, est-ce la méditation qui est dangereuse, ou l'image que nous nous faisons d'elle, par notre non-connaissance? Est-elle objet de manipulation, ou est-ce le pouvoir que nous laissons avoir à une personne qui lui permet de nous manipuler, qui est dangereux? Pour ma part, je pense que l’autre n’a que le pouvoir qu’on lui permet d’ avoir, par la non-conscience de nos fragilités .

En entrant moi-même dans cette pratique méditative de pleine-conscience 'ai pu constater et comprendre à quel point, en apprenant à observer mes émotions, les apprivoiser, et à en reprendre le contrôle, méditer permettait de mieux vivre avec soi-même, les autres, les événements de la vie. Mais j’ai pu aussi voir son impact et ses nombreux bienfaits, sur mon organisme tout entier; ce sont les raisons pour lesquelles j’ai choisi de parler de la méditation sous divers angles, issus de recherches et lectures, mais aussi de mon histoire personnelle et de ma pratique quotidienne.

Mais d'abord, qu'est-ce que la méditation ?Si elle est effectivement issue, dans sa racine, d'une pratique religieuse visant à se rapprocher de Dieu, elle est avant tout dialogue entre notre intériorité, la conscience de nos émotions, de nos actes ;elle est l’apprentissage de nos blessures afin de ne plus se laisser envahir par nos fragilités et nos peurs. La définir en peu de mots est impossible, tant elle est issue de différents courants, pratiques, approches, postures, tant elle est tout ce que l'on en pense, et en même temps, tout son contraire; la réduire seulement à des religions est oublier qu'elle est aussi un moyen de gérer son trac, de reprendre le contrôle de nos émotions, un exercice de bien-être, un instant de silence pour soi. La méditation est avant tout cette définition:" une pratique mentale qui consiste généralement en une attention portée sur un certain objet, au niveau de la pensée, des émotions, du corps”, elle est, en "définitive" une discipline du corps et de l’esprit.

En mettant de l'attention sur nos émotions, sur la maîtrise de notre respiration, en débarrassant notre mental de toutes pensées intrusives et négatives, en mettant simplement la même énergie à nous répéter des paroles bienveillantes, des paroles de confiance, d'apaisement, au lieu de laisser la peur, la colère, la douleur, nous envahir, nous gouverner, nous reprenons notre place, nous redevenons nous-mêmes, et non ce que nos souffrances nous font devenir. Certains l’appellent aussi “pleine conscience”, et j’avoue que cette appellation me convient bien. Pleine conscience, mettre de la conscience dans l’instant présent, prêter attention à nos pensées, émotions, sensations corporelles; j'aime ce mot de « conscience », et si le nom est différent, la démarche reste la même : l'apprentissage de « soi ».

Qui de nous n’a pas entendu un jour cette petite phrase:" ne pense plus à ta peur, respire un bon coup, et ça va passer "? Qui de nous, un jour, ne s’est pas murmuré intérieurement " aller, tu en es capable, tu peux gérer ton stress”, en se rendant à un rendez-vous important ou un concours? Mais si, pour fermer notre mental au stress il est important de savoir se rassurer, il est avant tout primordial de savoir identifier la cause profonde de l'émotion qui engendre ce stress, et c'est ce que permet la pratique quotidienne. Mettre de l'attention sur ce qui nous habite, entrer dans la conscience de nos blessures ;les accepter, pour mieux les transformer et les laisser partir. Apprendre à se connaître pour faire la paix avec soi-même, pour prendre les bonnes décisions, pour savoir écouter l’autre sans colère quand il n’est pas d’accord avec nous, pour laisser de l’espace à l’autre et non le vouloir à notre image; apprendre à se connaître pour un jour se faire confiance, se sentir “capable de”.

La méditation est confiance et apaisement, équilibre, bienveillance, empathie, écoute et paix. Paix avec soi-même, paix avec le monde qui nous entoure, paix avec les autres.


Mais que veut dire "conscience dans l’instant présent, prêter attention à nos pensées, émotions”, en quoi cette pratique peut changer ma vie? Est-ce que cette conscience, cette attention, est simplement ponctuelle, propre à l'instant où je m'assois pour faire le vide en moi et méditer, ou a-t-elle un sens plus large et plus profond que je peux intégrer dans mon quotidien à chaque instant de ma vie ? Pour moi, elle est les deux: ce temps assis, les yeux fermés, à mettre de l’attention sur ma respiration et à apaiser mon mental, et puis aussi cette "analyse" systématique d’un émotion de colère, de dévalorisation, de rejet ou de jugement, qui monte en moi suite à une discussion ou un événement.

Par exemple, dans mon métier, je suis à contre-courant de ce qui se fait actuellement; je ne prône ni le jeûne, ni la détox, je ne suis pas spécialement une adepte de l'alimentation vivante, et ne jure pas non plus que par la prise de compléments alimentaires ; il m'arrive donc souvent de rencontrer des personnes qui me font des remarques assez désagréables, même parfois très agressives, car je ne correspond pas à leur vision de la naturopathie. Je suis donc forcément incompétente, dangereuse, et bien d'autres jugements très agressifs et peu flatteurs . Maintenant, cela me fait sourire, mais au début de ma carrière, ayant très peu confiance en moi, ces remarques m'ont profondément blessées et fait entrer dans de la colère, ce qui m'a amené à répondre à ces personnes d'une manière toute aussi agressive; en finalité, en me laissant submerger par l’émotion de l’autre, je devenais ce que je lui reprochais d’être ! Par la suite, je m'en voulais de n'avoir pas su me gérer, mais rien à faire, je plongeais dans l'émotion que l'autre faisait naître en moi, me laissais happer par elle, et m'y identifiais !Et puis un jour, j'ai rencontré les conférences de Bruno Lallement et une phrase m'a particulièrement touchée; il disait:" le but de la méditation n'est pas d'être bien pendant 1h quand on est assis mais de rester dans ce bien-être toutes les autres heures de la journée, quoi que vous viviez”, et cela a été pour moi un déclic, une évidence! Je devais changer ma manière de penser, de réagir, pour changer ma manière d’être; ce n’était pas les autres qui devaient changer, mais moi, pour pouvoir me respecter, en les respectant eux-mêmes. Aimer ou respecter ceux qui vous aiment, vous trouvent fabuleuse et sont toujours d’accord avec vous est une chose très facile, mais être dans la même démarches avec ceux qui vous trouvent inintéressante, incompétente, et ne partagent pas vos point de vue, là est la vraie démarche du cœur et de l'humain.

J’ai commencé à m'intéresser à diverses approches de la méditation, de la pleine conscience, mais aussi aux enseignements de Amma et de certains philosophes, j’ai commencé à lire, écouter, à me poser des questions, à avoir sur moi-même cette approche globale de ce que j’étais; comme le disait Ramana Maharshi : “ tout est nourriture”. Si j’avais appris à choisir mes aliments “solides”, il me fallait maintenant apprendre à choisir ce qui alimentait mon mental et être aussi bien capable de dire “non” à une pensée ou émotion négative, qu’à l’envie de manger une tablette de chocolat!

Je suis alors entrée dans ces deux pratiques de la méditation; celle où j’étais assise, dans le calme, concentrée sur ma respiration, la conscience de mes tensions corporelles, et l’autre, plus “analytique”, qui consistait à me poser des questions, lorsqu’au détour d’une conversation, d’une situation, la colère, la tristesse, la dévalorisation, ou le jugement, venait prendre sa place. Et à chaque fois que je me disais "mais pourquoi le fait que l'autre ait ce regard sur toi te met tant en colère, pourquoi est-ce que cela a autant d'impact sur toi?", la réponse était toujours: "parce que je doute de moi"," parce que je ne m'aime pas ","parce que j'ai besoin du regard des autres pour exister et croire que je suis quelqu'un de bien", "parce que je ne supporte pas d'être imparfaite", " parce que si j'ai raison, c'est que je suis quelqu'un de bien". Et j’ai pu commencer à comprendre que ce n’était pas ce que disait ou faisait l’autre qui me mettait dans cet état, que les intentions que je lui prêtais n’étaient que ma vision et non la réalité. C'était l’image que j’avais de moi, ma “non-place” au milieu des autres, ma dévalorisation, le non-amour, le non-respect que j’avais envers moi qui faisait qu’une remarque me faisait du mal. Les mots de l’autre n’avaient de pouvoir que celui que je leur donnais, et ne parlaient surtout que de la manière dont cette personne voulait me voir. De son ouverture ou fermeture, de sa bienveillance ou de ses souffrances, de tout ce qu'elle projetait sur moi, et que je lui donnais le droit de projeter, car « qui ne dit mot consent ». Mais encore fallait-il savoir prendre la parole, et la prendre sans entrer dans une colère autant destructrice pour moi-même, que pour l'autre...

Entrer dans cette pleine conscience de mes émotions, dans ma vie de tous les jours, m'a permis de mieux me connaître, et d’être plus indulgente avec les autres; cela ne veut pas dire que je suis dupe de ce que fait l'autre mais que je laisse à chacun le droit d'emprunter le chemin qu'il veut prendre, même celui de l'autodestruction. On ne peut ni sauver l'autre, ni l’humanité entière, on peut juste se sauver soi-même, montrer l'exemple et ,éventuellement, devenir un exemple à suivre. Dans mon questionnement incessant , j’ai remplacé la question “ pourquoi est-ce qu’il veut me faire du mal en me disant cela?” par “pourquoi ce qu’il me dit me fait si mal?”, j’ai remplacé ma colère à ce que les choses ne soient pas telles que je le voulais par “pourquoi as-tu besoin que tout soit parfait?” ou par “pourquoi as-tu besoin d’avoir raison?”, et mon “malgré tout ce que je fais pour untel, il ou elle/ne me rend pas cette affection” par “ pourquoi as-tu tant besoin d’être aimée?”; j’ai aussi compris que dans le choix des personnes que j’avais laissées entrer dans ma vie, tout ce qui avait été douloureux à vivre m’avait permis de dire un jour : « aujourd’hui cela suffit, je m’aime et me respecte ». Un psychiatre m’avait dit un jour “ votre souffrance peut vous détruire ou devenir un outil fabuleux pour aller puiser de la force en vous, et cette force vous permettra aussi d’aider les autres”, et il avait raison. Pour changer les autres, il faut commencer par soi-même, et c’est en se positionnant différemment que l’on “oblige” l’autre à changer . Pour certains, cela sera bénéfique, et une relation partagée d'écoute et de respect verra le jour, pour d’autres, cela amènera réactivité et rupture. Mais en finalité, tout cela sera un apprentissage bénéfique, pour apprendre à se connaître, et faire d’autres choix futurs plus en conscience de nos vraies envies.

Aujourd’hui, l’humain est en souffrance et déconnecté de son moi profond ; filtres photos, retouches, maquillage à outrance, nous passons nos journées à nous mentir ,à mentir à l’autre, aux autres, en nous faisant passer par ce que nous ne sommes pas, afin de récolter un “j’aime”, un mot d’amour virtuel, qui comblera l’amour que nous ne nous portons pas. Paraître plus mince, plus jeune, moins ridé(e), pour nous aimer à travers le regard des autres, autres qui nous dictent qui être et qui nous devons être, voilà notre monde, et celui que nous construisons. Mais si déjà , nous ne sommes pas dans la conscience d’actes aussi anodins, comment espérer être dans la conscience d’un acte juste, afin de léguer à nos enfants un monde moins violent ?Comment entrer en relation avec l’autre, si je ne suis pas déjà en relation avec moi-même, comment vivre avec l’autre si je ne suis pas capable de le prendre pour ce qu’il est, et non pour ce que je veux qu’il devienne? Comment vivre dans le respect, si on ne se respecte pas soi-même, comment accepter que l’autre soit différent, si ma dévalorisation profonde m’amène le besoin de le dominer afin de prendre ma place et de me sentir important?

Pratiquer la méditation, la pleine conscience, de manière quotidienne, que ce soit pendant la pause bureau, chez soi, ou dans la nature, c'est apprendre à mettre de l’attention sur nos blessures, sur nos pensées et actes, apprendre à les regarder avec courage, et aussi à les laisser partir, à nous en débarrasser. On ne peut guérir de quelque chose que l’on refuse d’accepter et pour suivre un traitement, il nous faut admettre être malade. Cette démarche globale de ce que “Je” suis n’est pas une démarche de nombrilisme, centrée sur soi-même afin de mieux dominer et / ou manipuler l'autre, mais une pratique nécessaire quotidienne d'apprentissage du « Soi » afin de pouvoir mieux vivre avec les autres. Gérer sa fatigue, son corps, aller mieux et d’être plus détendu(e), empathique, concentré(e), à l’écoute, permet d'être plus disponible envers les autres, de savoir mieux communiquer, dire, demander, et aussi de mieux savoir entendre l'autre. C'est retrouver son plein potentiel, devenir « capable de », c'est savoir entreprendre, réussir, apprendre à recommencer même si le résultat n'est pas celui que l'on espérait, mais c'est aussi apprendre à ne pas s'entêter sur un chemin qui n'est pas le nôtre, apprendre à faire la différence entre « Je dois avoir » et « Il est juste ou pas que cela se fasse », savoir faire la différence entre les besoins de notre égo et de nos souffrances, entrer dans le discernement de nos actes posés. C'est ce qui nous permettra, demain, en sachant gérer nos émotions, de savoir vivre, travailler, dialoguer ensemble, malgré avec nos différences, et nos idéaux différents.

Pour en savoir plus sur les dysfonctionnements engendrés par le stress quotidien



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